Les premiers réfugiés s'installent à la clinique pour femmes

Depuis le 30 mai, l'ancienne clinique pour femmes d'Iéna offre un nouveau foyer à 73 réfugiés ukrainiens. Ainsi, la fuite de la guerre dans leur pays et l'hébergement temporaire dans des gymnases prennent fin pour eux dans un domicile sûr.

Au début de l'année, l'université Friedrich-Schiller d'Iéna avait repris l'ancienne clinique pour femmes de la Bachstraße de l'hôpital universitaire pour l'utiliser à des fins scientifiques. Mais la guerre en Ukraine et la vague de réfugiés qui s'en est suivie ont repoussé ces plans. À court terme, l'université a transformé la clinique en un lieu d'hébergement pour les réfugiés, avec un investissement personnel considérable et en collaboration avec la ville d'Iéna, maître d'ouvrage. Au total, 150 Ukrainiens pourront y vivre dans un avenir proche.

"Les communes jouent actuellement un rôle prépondérant pour offrir une aide sur place aux personnes ukrainiennes qui ont fui leur pays. La création de nouveaux logements est essentielle à cet égard", a déclaré le maire, Dr Thomas Nitzsche, lors de la mise en service officielle d'aujourd'hui. "Sans des partenaires solides tels que l'université d'Iéna et le land de Thuringe, nous n'aurions pas pu aménager l'ancienne clinique pour femmes en un lieu d'hébergement supplémentaire pour les personnes en fuite dans un délai aussi court. Je remercie donc chaleureusement tous les participants" !

Un grand engagement de tous les participants

Il convient de souligner la grande motivation de toutes les personnes impliquées dans la transformation de l'ancien bâtiment en centre d'accueil pour réfugiés, a déclaré Holger Otto, responsable de la construction de l'université. Il a souligné le soutien de la clinique universitaire d'Iéna et le fait que même des entreprises de construction aux carnets de commande pleins ont accepté d'apporter leur aide à court terme pour la rénovation.

"Certes, nous gérons actuellement de très nombreux chantiers. Mais si nous pouvons aider à réduire un peu la souffrance des réfugiés, nous sommes heureux de faire notre part", a déclaré Otto.

La ville a investi environ 200.000 euros pour la transformation et l'équipement. Des objets d'ameublement ont également été achetés, "mais beaucoup ont aussi été donnés", se réjouit Jakob Hartmann, du département de la construction de l'université, de l'engagement des citoyennes et des citoyens.

"Nous avons également bénéficié de l'aide active de personnes de l'université, de la ville et de nombreux bénévoles pour assembler les meubles", souligne Hartmann.

Pour le maire Christian Gerlitz, l'aspect selon lequel Iéna accueille activement les personnes en fuite est également très important :

"Je suis très heureux que nous puissions aujourd'hui mettre en service l'ancien bâtiment de la clinique gynécologique en tant que nouveau lieu d'hébergement pour les personnes réfugiées d'Ukraine et que nous puissions ainsi notamment libérer les gymnases utilisés jusqu'à présent comme logements d'urgence. Mais ce succès a également été rendu possible, une fois de plus, grâce aux nombreux dons en nature de la population et à l'engagement des bénévoles".

La direction de la maison et l'encadrement social des réfugiés sur place sont assurés par l'association régionale AWO Mittewest-Thüringen e. V. El Alami El Mediani du service spécialisé pour la migration et l'intégration d'Iéna de l'AWO estime que son équipe et la clinique sont bien équipées pour cela :

"Ce bâtiment est une nette amélioration par rapport aux gymnases - ne serait-ce que par les cuisines et la plus grande intimité".

Katja Bär, directrice du service de communication de l'université, a souligné qu'en plus de la transformation de la clinique pour femmes, l'université soutient les réfugiés d'Ukraine par de multiples autres mesures. Elle a notamment fait référence au fonds d'urgence immédiatement mis en place par l'association des amis de l'université d'Iéna, qui soutient les étudiants tombés dans le besoin financier à cause de la guerre, et aux nombreuses conférences publiques qui traitent de la guerre en Ukraine, de ses causes et de ses conséquences.

La serviabilité d'Iéna est appréciée, comme l'ont clairement indiqué certains des nouveaux résidents. Mais pour l'instant, ils sont surtout occupés à s'adapter à leur nouveau domicile.