Les estimations fiscales d'automne et les dépenses sociales aggravent la situation financière de la ville d'Iéna
La dernière estimation fiscale d'automne n'a pas atténué la situation budgétaire tendue de la ville d'Iéna comme espéré. A cela s'ajoutent des dépenses supplémentaires dans le domaine des dépenses sociales. Par conséquent, un blocage budgétaire devra également être prononcé en 2026.
Selon les prévisions actuelles, la ville percevra en 2025 environ 25 millions d'euros de taxe professionnelle de moins que prévu - au lieu des moins 19 millions d'euros déjà attendus cet été. Le déficit annuel prévu augmente et atteint désormais environ 56 millions d'euros. La ville s'attendait initialement à un déficit de 23 millions d'euros.
Outre les évolutions dans le domaine de la taxe professionnelle, les dépenses sociales, qui ont énormément augmenté, pèsent également sur le budget dans une mesure exceptionnellement forte. Dans ce domaine, on s'attend actuellement à un dépassement des prévisions de 12,7 millions d'euros. Cette tendance s'observe dans toute l'Allemagne, comme on peut le lire dans le communiqué de presse commun des capitales de tous les Länder allemands du 29 octobre 2025.
A Iéna, ce sont entre autres les dépenses pour l'aide aux soins et l'aide à l'intégration dans le domaine de la jeunesse qui pèsent dans la balance.
Le résultat de l'entreprise propre Kommunale Immobilien Jena (KIJ) se dégrade également d'environ 1,5 million d'euros et pèse ainsi sur le budget de la ville.
L'administration présentera d'ici la mi-décembre des propositions concernant le montant concret des montants bloqués ainsi que les budgets concernés.
Mise en perspective de la nouvelle situation
Les chiffres désormais disponibles montrent une évolution nettement plus mauvaise que ce que l'on supposait encore cet été. Malgré les mesures de consolidation déjà engagées - entre autres des économies au sein de l'administration et des entreprises propres - le blocage en 2025 ne suffira pas à limiter le trou budgétaire.
"Les chiffres actuels nous ont montré sans ambiguïté que nous devrons redresser la barre beaucoup plus fortement l'année prochaine. Le nouveau déficit n'est pas le résultat d'erreurs isolées, mais l'expression d'une charge structurelle des communes à l'échelle nationale. Nous agissons de manière responsable et précoce en préparant dès maintenant un blocage budgétaire pour 2026", déclare le maire et adjoint aux finances Benjamin Koppe.
Il ajoute : "Notre objectif est clair : limiter les risques financiers, remplir de manière fiable les tâches prescrites par la loi et, en même temps, réorienter de manière ciblée les dépenses qui peuvent être temporairement reportées. Les habitants d'Iéna doivent pouvoir compter sur le fait que la ville reste capable d'agir malgré la situation difficile".
Quelle est la suite des événements ?
Jusqu'à la mi-décembre, l'administration municipale élabore des propositions pour l'aménagement du nouveau blocage budgétaire. Celles-ci concernent notamment :
- les montants concrets de blocage,
- les postes de dépenses à prioriser
- ainsi qu'une planification financière à moyen terme actualisée.
Elles seront ensuite rapportées au comité des finances et au conseil municipal. Parallèlement, l'administration suit en permanence l'évolution financière et proposera - si nécessaire - d'autres mesures.
Contexte : que signifie un blocage budgétaire ?
Un blocage budgétaire est un instrument de gestion financière communale qui intervient lorsqu'il s'avère, pendant l'exercice budgétaire en cours, que les recettes prévues ne seront pas atteintes ou que les dépenses seront nettement dépassées. La base juridique est le § 22 de l'ordonnance sur le budget communal de Thuringe (Thüringer Gemeindehaushaltsverordnung-Doppik).
Un blocage budgétaire permet de geler partiellement les dépenses - elles ne peuvent donc plus être effectuées qu'après un contrôle séparé. Important :
- Le blocage ne signifie pas un arrêt complet des dépenses.
- Les tâches prescrites par la loi et les tâches courantes restent garanties sans restriction.
- Sont bloquées les dépenses qui peuvent être reportées ou pour lesquelles une nouvelle priorisation est nécessaire, par exemple pour des achats qui n'ont pas encore été effectués.
L'objectif est de garantir la capacité d'action de la ville et de stabiliser le budget sans remettre en question les prestations centrales pour les citoyennes et citoyens.