Erfurt, Iéna, Gera et Weimar critiquent la clé de répartition prévue pour le financement des piscines
Les maires des villes d'Iéna, d'Erfurt, de Gera et de Weimar se sont clairement prononcés ensemble, par le biais d'une lettre ouverte et d'une prise de position, contre la proposition d'amendement actuelle des groupes parlementaires soutenant le gouvernement au Landtag de Thuringe concernant le financement des piscines communales couvertes. L'amendement prévoit de différencier de manière déterminante le soutien aux piscines en fonction du nombre d'habitants et de ne pas prendre en compte les communes de plus de 50.000 habitants.
Du point de vue des quatre villes, cette systématique conduit à une inégalité de traitement massive et ne tient pas compte des charges réelles de l'exploitation des piscines couvertes. L'augmentation des prix de l'énergie, les coûts fixes élevés et l'importance centrale des piscines pour la natation scolaire et les services d'intérêt général concernent toutes les communes, quelle que soit leur taille.
Le maire de la ville d'Iéna, Dr. Thomas Nitzsche, explique :
"Les piscines couvertes ne sont pas une prestation facultative. Elles constituent une infrastructure centrale en matière d'éducation et de santé. La natation scolaire est une mission du Land que nous, les communes, remplissons de manière fiable. Les coûts qui en résultent touchent toutes les villes de la même manière. Une répartition des fonds en fonction du nombre d'habitants ne tient pas compte de la réalité".
Le maire de la ville d'Erfurt, Andreas Horn, insiste sur la dimension financière :
"Même les grandes villes supportent d'énormes charges dans l'exploitation des piscines. L'énergie, la technique, le personnel et l'entretien entraînent des frais courants élevés. Ces dépenses mobilisent des moyens considérables des services d'intérêt général communaux. Croire que les grandes villes peuvent compenser sans problème, c'est méconnaître la situation de nos budgets".
Le maire de la ville de Gera, Kurt Dannenberg, fait référence à la responsabilité régionale :
"Nos piscines ne sont pas seulement utilisées par les habitants de notre propre ville. Elles sont des points de contact pour les écoles, les associations et les familles de toute la région. Cette fonction d'approvisionnement régional est totalement occultée dans l'amendement actuel".
Le maire de la ville de Weimar, Peter Kleine, met en garde contre les conséquences de la réglementation prévue :
"La clé de répartition proposée crée de nouvelles injustices au lieu de stabiliser le paysage balnéaire de Thuringe. Si les villes ayant un taux d'occupation élevé et une importance centrale sont structurellement désavantagées, cela met en danger à long terme le fonctionnement de ces établissements".
Les quatre maires précisent que le financement des piscines couvertes représente une part considérable des services d'intérêt général communaux et qu'il est en concurrence directe avec d'autres tâches obligatoires comme les transports, l'éducation et les infrastructures sociales. Une logique de subventionnement axée en priorité sur le nombre d'habitants ne tient pas compte des structures de coûts réelles et de l'importance des piscines, notamment pour la natation scolaire, et n'est en aucun cas acceptable.
Du point de vue des villes, il est donc indispensable d'adapter le contenu de la présente proposition d'amendement, encore à temps avant la séance plénière, et d'orienter les subventions sur les charges réelles, l'utilisation et l'importance régionale des piscines couvertes.