Malgré une meilleure estimation fiscale, Jena reste dans le rouge
Benjamin Koppe, adjoint aux finances de Jena, s'attend actuellement à une amélioration du résultat budgétaire prévu d'environ 10 millions d'euros par an pour les années 2022 à 2025. Ce chiffre est le résultat de l'examen périodique de la situation budgétaire. Le rapport a été discuté lors de la dernière réunion de la commission des finances et sera présenté au conseil municipal lors de sa première réunion de l'année.
"Malheureusement, avec les prévisions budgétaires actualisées, nous sommes toujours dans le rouge et affichons à moyen terme un déficit de près de 8 millions d'euros par an en moyenne", nuance Koppe, en référence à une attente trop optimiste d'une amélioration durable de la situation financière de la ville d'Iéna.
Dans l'état actuel des choses, un concept de sécurité budgétaire ne serait pas nécessaire avec la discussion budgétaire de l'année prochaine. En raison des pertes restantes, il n'est toutefois pas possible d'engager des dépenses supplémentaires par rapport au budget approuvé pour les années 2021 et 2022.
L'amélioration repose exclusivement sur les résultats de l'estimation fiscale de novembre et sur les nouvelles dispositions relatives à la péréquation financière communale. Le côté des dépenses, avec près de 400 millions d'euros par an, reste presque inchangé. Les recettes prévues de la taxe professionnelle augmentent à elles seules d'environ 9 millions d'euros par an par rapport aux prévisions antérieures, et même de près de 20 millions d'euros pour l'année 2021 en cours. Ainsi, la taxe professionnelle prévue s'élève à 84 millions d'euros en 2021 et à 77 millions d'euros en 2022.
Le responsable des finances, Benjamin Koppe, fait remarquer que c'est justement là que réside le plus grand risque financier. Avec des variations allant jusqu'à 30 millions d'euros d'une année à l'autre, la taxe professionnelle est la source de revenus la plus incertaine de la ville. L'estimation fiscale de novembre a en outre été établie avant l'apparition de la quatrième vague de Corona, a-t-il ajouté.
"La situation est très volatile en raison de la pandémie et il est impossible de savoir aujourd'hui dans quelle direction le pendule va s'orienter dans les mois à venir. Nous devons malheureusement nous attendre à ce que l'estimation fiscale de mai 2022 soit nettement moins bonne. Celle-ci servira de base de planification pour un double budget 2023/24. Ce n'est qu'alors que nous pourrons estimer si le thème du 'concept de sécurité budgétaire' peut vraiment être mis de côté".